Ihate-lesoiseaux - I hate BirdsJ’héberge mes textes ici, sans aucunes prétentions, je fais des fautes de syntaxe, d'orthographe et je suis maladroite mais ça me fait plaisir.Cowbloghttp://ihate-lesoiseaux.cowblog.frSat, 02 Jul 2011 02:06:19 +0200180Running awaySat, 02 Jul 2011 02:06:00 +0200Sat, 02 Jul 2011 02:06:00 +0200http://ihate-lesoiseaux.cowblog.fr/running-away-3119853.htmlIhate-les-oiseaux  Je n’avais pas à y participer. Ce n’était pas de mon âge. C’était pas dans mes forces. J’étais essoufflée, je ne savais pas trop où aller.  Tu m’es passé devant sans m’attendre, tu as couru à toute vitesse, tu savais que je ne pouvais pas te rattraper et tu ne t’es plus jamais arrêté. Alors j’ai fait pareil, j’ai couru, couru après toi en espérant te retrouver au bout du chemin. Pourquoi tu m’as laissé toute seule sur la route ? On aurait pu la faire ensemble. Si je n’étais pas assez rapide pour toi, il suffisait juste d’attendre quelques temps. Je t’aurai impressionné, tu aurais été fier de moi. Mais t’en a décidé autrement. J’ai failli mourir des milliers de fois de ne pas être avec toi.

 

Mais il fallait que je commence à penser à autre chose tout en continuant ce chemin. J’ai raconté mon histoire à des gens qui m’ont ouvert leur cœur à ta place. A des gens qui ne m’ont jamais abandonné dans ma course. J’allais de plus en plus vite grâce à eux. Ils m’ont apportés tout le soutien dont j’avais besoin pour continuer.  Ton absence devenait sans importance, j’avais eux avec moi. J’avais autre chose bien mieux que toi. Je n’avais plus besoin de toi.

 

C’est à ce moment-là que tu as décidé de stopper ta course, ta fuite, que tu t’es arrêté. Mon rêve d’enfance s’est transformé en mon pire cauchemar ce jour-là. T’avais pas le droit de t’arrêter comme ça. On arrête jamais une course brusquement, c’est mauvais pour le cœur. Mauvais pour mon cœur.

En plus je ne courrais même plus après toi. Ne me prends pas dans tes bras comme ça. Tu ne représentes plus rien pour moi. Je passe ma route devant les inconnus. Je te vois t’éloigner encore une fois, mais cette fois c’est moi qui détiens les dés. J’ai maintenant pris beaucoup d’avance sur toi. Alors rattrapes-moi si tu peux Papa.

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Comme disait Serges "Je suis venu te dire que je m'en vais"Thu, 30 Jun 2011 00:23:00 +0200Thu, 30 Jun 2011 00:23:00 +0200http://ihate-lesoiseaux.cowblog.fr/comme-disait-serges-je-suis-venu-te-dire-que-je-m-en-vais-3119385.htmlIhate-les-oiseauxToi,

 

Par cette misérable lettre , je viens te dire que je m'en vais.

Si je te disais pourquoi, tu me traiterais sûrement d'égoiste

Et si je t'avais en face de moi, je n'aurais certainement plus la force de partir

Alors c'est comme ça, je te l'écris là.

Je sais que je vais t'anéantir quelques temps

Que tu voudra ma mort un moment

Mais je ne suis qu'un Homme et la lâcheté fait partie de moi

Et puis, pourquoi tu m'as accordé tant de confiance d'abord ? Pourquoi tellement d'amour ?

Je t'avais rien demandé moi. J'étais juste de passage et tu le savais, je voulais rien du tout. Mais tu m'as embarqué et moi un peu perdue, j'ai pas pensé à m'échapper avant. Mais aujourd'hui je n'en peux plus. Tu m'a rendu folle puis complètement amer, je m'en vais me retrouver ailleurs. Ailleurs qu'avec toi. Dans tes bras je suis trop à l'étroit.. Dans ton corps. toujours trop à la ramasse, je pars.

T'as le droit de m'en vouloir mais sache que  moi je te pardonne. Je te pardonne de m'avoir rendu folle de toi, je te pardonne d'avoir croisé ma route une fois, je te pardonne parce que demain je compte t'oublier.

Si tu pleures, j'en vaux pas la peine tu sais et puisque toi, l'amour ça à l'air d'être ton truc, dis-toi que y'en aura d'autres après moi. Y'en aura toujours d'autres des comme moi.

Et si, au fil du temps, tu penses encore que tu n'es rien sans moi. Je peux t'assurer qu'à deux, on était pas grand chose.

 

Mon Ange,

Au paradis, on se retrouvera.

 

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Repas de familleTue, 28 Jun 2011 22:35:00 +0200Tue, 28 Jun 2011 22:35:00 +0200http://ihate-lesoiseaux.cowblog.fr/repas-de-famille-3119069.htmlIhate-les-oiseaux C'est toujours comme ça. J'arrive la tête dans le cul faute de grosse murge la veille au soir. Tout le monde est frais et pimpant et surtout heureux de revoir ses neveux, ses frères et soeurs... Moi j'ai encore le maquillage de la veille et mes fringues à moitié propres relançant par ci par là des vieilles odeurs de vodka régurgitées. Mais j'y suis. Mes parents tiennent absolument que nous soyons tous présents dans ces  repas organisés par les ancêtres qui, fautes de temps devant eux, veulent à tout prix voir la famille réunit au moins 1 fois par mois. J'arrive, dépitée à l'idée de devoir embrasser plus d'une vingtaine de joues, parfois douces, parfois mal rasées, mais c'est comme ça. C'est dans ce grand moment, qu'est la bise, que t'as le droit aux pires phrases cultes qui te font chier parce que tu sais jamais quoi répondre à part un sourire niais, des phrases du genre " t'as encore poussée toi!" "La même que sa mère celle-là" "alors! On fait pas un gros câlin à tonton" Oui j'ai poussée, c'est normal je suis en pleine croissance. Oui je ressemble à ma mère! Non pas de câlin tu m'brises les os à chaque fois que tu me prends dans tes bras. Merde. Puis place à table... 

Je crois pas que ma grand-mère s'est faite à l'idée que je ne suis plus une enfant puisque j'ai la "bonne" surprise de me retrouver, à chaque fois, coincée entre mes deux petits cousins de 8 et 10ans qui me bassine tout le long du repas avec leurs supers nouveaux jeux vidéos... Géniale! Mais je ne peux rien lui refuser à ma grand-mère, tellement adorable. Même sa façon de s'excuser, l'est "Mon coeur, je t'ai encore mis entre Damien et Enzo mais tu sais je me suis cassée la tête pour..." Ouais ouais t'inquiètes ça fait rien..... 

Mais si ça fait quelque chose, ça me causait des envies de meurtre toutes les secondes. Parce que supporter la gueule de bois et leurs gueules à eux, ça devenait dur au bout d'un moment, mais je pouvais pas me permettre de lui dire... Ca devait bien faire une semaine qu'elle attendait ce repas avec impatience... j'ai pas le droit de tout gâcher avec ma mauvaise humeur.
 

Et vient le repas... des tonnes et des tonnes de nourritures, j'ai déjà plus faim au bout d'une heure mais ce n'était que l'entrée... haha!

Une heure que j’suis à table et je n’ai toujours pas lancé un mot. Je ne fais qu’observer :

« -  Directeur artistique, attention vous n’avez plus devant vous la petite graphiste d’avant, j’ai eu le poste !!!! » 

Ca c’est ma tante, Hélène, ça doit bien faire 5ans qu’elle galère pour avoir ce job, autant dire que tout le monde était heureux.

« - On va pas te demander comment tu l’a eu hein T’es passé sous le bureau encore ? Haha » 

Ah ouais et ça c’est mon oncle, Aimé, toujours la petite blague dans sa poche. Ses blagues elles sont toujours aussi lourdes mais tout le monde rigole. Moi j’essaye, mais on est déjà passé à un autre sujet quand je m’efforce de sourire. Ils parlent toujours trop vite pour moi.

« - J’suis allée chez le psy hier, j’dois reprendre mes cachets, fais chier ! »

Marie-Luce, la nouvelle femme de mon parain. Dépressive, toujours le mot pour pas faire rire. J’la déteste, j’sais pas ce qu’il fout avec elle d’ailleurs mais elle est trop gavante.

« -Maya ! Mayaaaaaaaaaaa !»

Et Erwan mon cousin, le pauvre, il me parle tellement qu’au bout d’un moment j’perd le fil de ces mots mais il a pas l’air décidé de me lâcher aussi facilement :

« - Mais Mayaaaaaaaaaaaaa ! »

J’aimerai lui dire VAS TE FAIRE FOUTRE JEN AI RIEN A BATTRE DE TES JEUX DE MERDE TA GUEULE TA GUEULE TA GUEULE !!!!!!! Mais je me contente juste de refaire semblant de l’écouter et ainsi de suite Dur.
 

Ah et puis en face de moi il y a ma sœur, qui a un peu plus le sens de la famille que moi. Qui ne sort pas la veille d’un repas de famille, qui se prépare durement avant un repas de famille et qui ne subit pas le repas de famille. Elle, elle le vit.
« - Non mais tonton, j’te jure, si t’avais été avec moi ce jour-là, t’aurai trop aimé ! »
Je sais même pas de quoi elle parle, je me contente d’admirer son acharnement pour ce repas qui, honnêtement, ne me fait pas plaisir du tout. Moi ce que je voudrais à ce moment là c’est mon lit et ma couette (1 ou 2 doliprane), c’est ma tranquillité, et qu’on me laisse décuver tranquille.
« - Eh Maya, reviens-nous, t’étais parti où là ? Sur Jupiter ? Haha »
Je ne dis toujours rien, j’esquisse un sourire, qui n’en dit pas moins.
« Non mais ce qu’il se passe c’est qu’elle a fait la nouba toute la nuit hein, je lui avais bien dit d’être en forme aujourd’hui mais que veux-tu , ça passe par une oreille, ça ressort par l’autre »
Ca c’est ma mère, vous l’aurez reconnu. 
« Ohhhhh, t’inquiètes pas pour ça va ! Elle est jeune elle en profites, tu t’souviens pas de notre temps nous.. »
Et voilà, merci tata, agression de maman esquivée, et c’était parti pour une énième remémoration de « leur époque ». 
« Et alors on était pas fatigué comme ça ? »
Maman n’a pas l’air de comprendre que d’un siècle à un autre on a plus la même notion de « faire la fête ». Bien sur que t’étais pas fatiguée comme ça, tu rentrais à 22h et tu dansais des slows toute la soirée. Tu sais pas toi ce que c’est de s’enquiller des shooter dans la gueule et de fumer des oinj’ jusqu'à ce que tes paupières tombent toutes seules !!!! 
 
Mais ça bien entendu, je ne lui dirai pas. Je me contente juste de lui dire :
« -Ouais mais on a regardé des films jusque tard »
Haha. Private joke.
YES ! Le dessert arrive... Le dessert tu sais qu’il ne te reste plus beaucoup à poireauté avant de retrouver ton chez toi, le dessert c’est l’histoire de 2 petites heures.
« Mais !! On a pas regardé les photos »
Eh merde.. Ma marraine, toujours de bonnes idées. Les photos on s’en tape des photos quoi, c’est toujours les même depuis des années. Et j’aurai le droit comme chaque fois aux « Oh comme t’avais des bonne joues joues, tu les a gardés hein ! Oh lala sur celle-ci les fesses à l’air !!» Euh, je n’ai pas permis qu’on regarde mon cul. Ca me met assez mal à l’aise, même si c’était il y a plus de 10ans, je garde quand même une certaine pudeur de cette époque. 
Ha c’est au tour de ma sœur :
« Oh Loulou t’avais des grosses fesses à cette époque » Tata.
« Pas qu’a cet époque » 
Ah oui, j’ai oublié de vous présenter mon frère. Noah, 16ans. Moi il m’aime bien. Il aime bien ma sœur aussi sans aucuns doutes mais il aime bien l’emmerder. Et moi je rigole à ces conneries, comme aujourd’hui. Ce sera le seul qui m’aura fait parlé :
« Bataaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaard » Sans commentaires.
« Non mais c’est bon, j’temmerde tu me saoules, t’as pas a me dire que j’ai un gros cul ok »
« Louise calme toi, ton frère t’embête »
« Je sais qu’il m’embête, il me fait chier il sait faire que ça, j’en ai marre, j’ai pas un gros cul tu me saoûles !!! Vas-y j’men vais »
 
Il faut pas beaucoup pour mettre ma sœur en pleure. Enfin, juste s’attaquer à son physique (de rêve même si elle reste persuadée du contraire). Contrairement à moi, c’est une vraie fille qui prend soin d’elle qui aime se maquiller et qui rêve de poser pour les plus grands. L’inverse de moi quoi. Finalement, heureusement qu’ils ont Louise mes parents. Elle travaille bien à l’école. Moi j’ai eu le BAC on se demande toujours comment et mon frère  bien parti pour suivre mon chemin. Louise est présentable dans toutes les circonstances. Moi je suis dans toutes les circonstances au naturel, on va dire ça comme ça. Quant à mon frère, il est toujours et encore comme moi. Sûrement pour ça que je l’aime d’autant plus. Ma sœur, elle a les cheveux lisses et soyeux, mon frère et moi on a des dreads. « Le nid à bestiaux » comme dit mon grand-père. Bref, ma sœur, c’est une pin-up qui assure. Cependant, sans vanter mon frère et moi, on reste quand même beaucoup plus agréable et moins capricieux que Louise.
Comme aujourd’hui, mon père a été obligé de la rattraper pour qu’elle revienne Elle est très susceptible. En même temps, elle a 14ans.
 
Géniale, le café arrive. Signe qu’il ne reste plus qu’une heure.
« Ba alors mémé, t’as été nous le chercher en Afrique ton café, t’en a mis un de temps ! Haha »
Qu’il est con mon tonton. Remarque sans lui, je crois que les repas seraient pires que mort.
« En Inde ouais ! » Papa.
« Oh hé les garçons, la prochaine fois on se le fait entre filles le repas »
« NON ! » Oups, deuxième mot du repas, c’est sorti tout seul. Il fallait que je me rattrape :
« - Non mais, enfin je.. je veux pas de café »
« Ohhhh qu’elle est bête celle-là, elle m’a fait peur. Tiens au faite mon cœur, on a un cadeau pour toi » 
Un cadeau pour moi, j’ai peur. 
« Pour ton Bac poulette ! »
Je vois un énorme papier cadeau avancer vers moi, à cet instant je pense à un de mes oncles cachés là-dedans pour me faire une super-blague-de-la-muerté. 
J’ouvre.. Je pleure. Une fender stratocaster !! J’en rêvais depuis des années de cette guitare.
Ce jour-là, il l’a eu son câlin mon oncle Ce jour-là j’ai embrassé une fois de plus les 24 joues présentes sans me faire prier. C’est ce jour-là que je me suis rendue compte de l’importance de la famille. Non pas pour les cadeaux, mais je me suis aperçue, que quoi qu’il arrive tu peux compter sur TA famille. Tes efforts récompensés par TA famille. Et les blagues de ton oncle, à force, t’en ris. Au fur et à mesure tu les apprécies. Tu te dis qu’il manquerait quelque chose si un jour tu ne les entends plus. Cette guitare, je ne leur ai jamais demandé. Ils l’ont simplement devinés parce que eux-là, ces têtes de noeuds, me connaissent par cœur. Ils m’ont vu grandir, m’ont vu rire, pleurer et ont toujours été avec moi dans n’importe quelles situations. Comme la fois ou je suis arrivée en larmes parce que j’avais perdue ma barbie. Comme une autre où je suis tombée en vélo et que je m’étais ouverte. Comme la fois où je ne mangeais plus à cause d’un garçon. Comme aujourd’hui où j’étais simplement de mauvaise humeur. 
Mais il y a bien une raison pour que je n’aime pas ces repas. C’est que chacun y a sa place et que tu t’habitues à ces présences que tu ne voudrais perdre pour rien au monde. C’est qu’un jour, nous avons perdu une de ces présences... Et malgré les sourires de chacun, nous savons tous pertinemment qu’il n’y a pas un instant ou l’on y pense. Mais nous n’en parlons pas. 
 
Je n’aime pas non plus regarder les photos, parce qu’avant, sur ces photos, nous étions deux. Parce qu’avant, entre Enzo et moi, il y avait Sarah. Sarah, c’était mon reflet, personne ne savait nous différencier et ça nous amusait beaucoup. 
Je ne parlerai pas plus de ma sœur. Je n’avais pas non plus envie de finir cette anecdote de la vie quotidienne par ça. Mais la mort fait aussi parti de la vie. Je l’ai malheureusement su trop tôt. Et je n’ai pas le droit de l’oublier quand je parle de ma famille.
Un jour, je me suis dit que sans elle je ne pourrais plus continuer à vivre.
C’est cette famille dont je vous parle depuis le début qui m’a donné la force de continuer.
« Bon et sinon On remange là ce soir ? »
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